CONAKRY,1er FEVRIER 2014- Le gouvernement guinéen a procédé ce samedi à une augmentation du prix du carburant. Le prix du litre à la pompe (essence gasoil et pétrole lampant) est désormais à 10.000 fg sur toute l’étendue du territoire national.Le gouvernement justifie cette augmentation par la fluctuation du prix sur le marché international.
Depuis l’arrivée au pouvoir d’Alpha Condé en 2010, c’est la troisième fois que le prix du carburant est revu à la hausse en Guinée. S’il y a fluctuation sur le marché, on augmente. S’il y a baisse, malheureusement, en Guinée les prix restent statiques.
Voilà qui fait dire à certains qu’il s’agit tout simplement d’une augmentation fantaisiste. En Guinée, les prix ne sont jamais indexés sur ceux du marché international. Ailleurs, les prix des produits pétroliers sont fixés en fonction du cours du baril sur le marché. Dès qu’il bouge, l’indexation à la pompe bouge. Des réajustements des prix à la consommation sont effectués chaque fois que l’incidence des variations sur les prix de vente dépasse un certain seuil. Là-bas, on se soucie beaucoup plus du consommateur.
En Guinée, où les associations des consommateurs ne s’occupent que de leurs intérêts, l’Etat fait ce qu’il veut. Combien de milliards de Francs Guinéens la loi des Finances 2014, adoptée et promulguée à la vitesse de l’éclair, prévoit-elle comme mesures de soutien ?
Le bénéfice, c’est à Alpha Condé et son gouvernement seulement.Tenez, sur le plan des retombées, les 500 GNF de plus ajouté aux 9500 GNF pourraient générer la bagatelle de 5 mille 500 milliards de Francs Guinéens mensuels à l’Etat. Celui-ci verra sa taxe sur les produits pétroliers triplés. A l’inverse, il y a une nette régression de la subvention que l’Etat accordait aux particuliers.
Les semaines à venir risque d’être très dur pour les fonctionnaires du secteur privé et public. Suite à l’augmentation du prix du fuel à la pompe, le syndicat des transporteurs a, lui aussi, revu les frais de transport à la hausse. Maintenant, il ne reste plus qu’aux syndicalistes de pousser le gouvernement à augmenter les primes et autres salaires des fonctionnaires. Pauvre de nous !
