L’ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon est mort, samedi 11 janvier, ont annoncé les médias israéliens. Victime d’une attaque cérébrale le 4 janvier 2006, il était resté ces huit dernières années plongé dans le coma.
Mercredi, la presse israélienne avait relayé une sérieuse détérioration de son état de santé, évoquant de « graves problèmes rénaux ». En réalité, plusieurs de ses organes vitaux présentaient une « baisse graduelle » dans leur fonctionnement, avait déclaré vendredi le directeur de l’hôpital Tel Hashomer où est soigné l’ex-homme fort de la droite israélienne.
De Sabra et Chatila au désengagement de Gaza
Chef de guerre, Ariel Sharon restera dans l’histoire comme celui qui a préparé et conduit en 1982 l’invasion du Liban voisin alors qu’il était ministre de la Défense, mais aussi comme le héraut de la droite nationaliste qui a pourtant opéré le désengagement israélien de Gaza.
Après les massacres des camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila à Beyrouth en septembre 1982, une commission d’enquête officielle conclura à sa responsabilité pour n’avoir ni prévu ni empêché ces massacres perpétrés par une milice chrétienne alliée d’Israël. Il est alors contraint à la démission.
Cela ne l’a pas empêché de devenir Premier ministre en 2001, poste auquel il est reconduit en 2003. Après avoir été un fervent partisan de la colonisation des Territoires palestiniens, il organise en 2005 le retrait israélien de Gaza et le démantèlement des colonies dans cette région.
