Affaire BSGR :Pourquoi et comment Ibrahima Sory II Touré et Issiaga Bangoura ont obtenu une liberté provisoire ?

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CONAKRY,02 DECEMBRE 2013-Après sept mois de détention illégale, le juge du TPI (tribunal de Première instance) de Kaloum a ordonné le 29 novembre dernier la libération provisoire de Ibrahima Sory Touré dit IST et Issiaga Bangoura,respectivement vice président et responsable chargé de la sécurité et logistique de BSGR, après le paiement d’une caution de 150 millions francs guinéens pour les deux. Ils sont sous contrôle judiciaire en attendant leur jugement.

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C’est le vendredi 29 novembre que le juge chargé du contentieux BSGR- Etat guinéen, au tribunal de première instance de Kaloum, a décidé finalement d’accorder une liberté provisoire à Ibrahima Sory Touré et Issiaga Bangoura. Il faut rappeler que l’arrestation de IST et Issiaga Bangoura est intervenue à Conakry suite à l’interpellation puis l’arrestation, le 14 avril dernier, de M. Frédéric Cillins aux Etats-Unis, ancien interprète à BSGR. Ce dernier accusé par la justice américaine, du côté de l’Etat de Floride, d’avoir entravé une procédure judiciaire et tenté de corrompre la même justice pour faire disparaitre des indices de corruption concernant la convention de BSGR en République de Guinée, a été mis également en liberté provisoire au mois de mai dernier après le paiement d’une caution. Du côté de la Guinée, les deux employés de BSGR avaient arrêté comme témoins dans un premier temps. Puis, contre toute attente, ils sont accusés de corruption passive. Au même moment, le procureur de l’Etat de Floride dépêcha deux agents de la police fédérale américaine (FBI) à Conakry pour des fins d’enquête. Ceux-ci, après avoir interrogé Ibrahima Sory Touré et certains hauts commis de l’Etat, répartiront les mains vides. Puisque le gouvernement guinéen n’a pu apporter la moindre preuve aux enquêteurs américains. Ce qui était d’ailleurs ridicule, c’est que les autorités guinéennes n’ont présenté que des photocopies à la place des documents originaux aux agents de la FBI. Et comme on ne garde pas un innocent en prison aux Etats-Unis, Frédéric Cillins bénéficia d’une liberté provisoire, quelques jours seulement après le retour des deux flics en Floride. Dans ce dossier, où le procureur du tribunal de première instance a du mal à établir la moindre infraction commise par les deux présumés coupables, il faut dire qu’il y a deux poids, deux mesures. Sinon, comment de simples employés pouvaient engager la Guinée dans cette convention avec BSGR ? Nous l’avons toujours dit que si le chef de l’Etat, M. Alpha Condé veut faire la lumière dans cette affaire, il devrait permettre à la justice guinéenne d’ouvrir des enquêtes sur un certain nombre de cadres, notamment d’anciens Premiers ministres, ministres, conseillers à la présidence et au ministère des Mines. Ces cadres sont-ils au dessus de nos lois ? Tout porte pour l’instant à le croire. Pour obtenir la liberté provisoire de Ibrahima Sory Touré et Issiaga Bangoura, il faut reconnaitre que les choses n’ont pas été faciles pour les avocats. Il a fallu plusieurs recours, de renvoi et la saisie de la cour de la CEDEAO par les avocats pour qu’on assiste à un allègement de la procédure en cours. Il faut rappeler qu’avant de rejoindre leurs domiciles respectifs, les deux employés de BSGR avaient bénéficié, il y a une semaine, avec l’aval du président de la République d’un séjour à l’hôpital Ignace Deen pour y recevoir des soins. C’est le lieu de rappeler que le cas particulier de Issiaga Bangoura est plus que préoccupant. En dépit de la mesure restrictive imposée aux accusés, il faut dire que les avocats de M. Bangoura vont introduire dès ce lundi un autre recours pour son évacuation dans un hôpital parisien, où il était attendu le vendredi 29 novembre pour ses examens.

Guineemining avec GuineeDirect

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