CONAKRY,27 NOVEMBRE 2013-L’opposition républicaine guinéenne a reçu ce mercredi des ambassadeurs et représentants du corps diplomatiques africains accrédités en Guinée. La rencontre visait voir comment restaurer un cadre de dialogue et de concertation entre le pouvoir et l’opposition au lendemain d’une journée ville morte qui a occasionné deux morts et une vingtaine de blessés.
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Selon une source proche de l’opposition, la principale question débattue au cours de cette rencontre de plus de trois heures a été de convaincre l’opposition à siéger au Parlement. « Nous ne pouvons pas rester insensibles à ce qui se passe en Guinée. C’est cela le sens de notre démarche. Nous sommes conscients de la solidarité qui nous lie avec la Guinée. S’il y a la paix en Guinée, c’est tous les pays de la sous-région qui sont concernés« ,a souligné l’ambassadeur du Sénégal, au sortir de la rencontre.
Le fait que l’opposition ait accepté le principe de discuter avec ses diplomates a été salué. Sidya Touré, le président de l’UFR, et porte-parole de l’opposant en temps de crise électorale, a apprécié le geste de des diplomates africains qui se sont montrés sensibles à la situation qui prévaut en Guinée
« Quand votre case brûle, ce sont vos voisins qui viennent vous porter secours. C’est de faire en sorte que les élections qui viennent de se passer puissent connaitre une suite beaucoup plus acceptable », a noté le président de l’UFR.
Depuis maintenant deux semaines, l’opposition guinéenne peine à se décider si elle va siéger ou pas à l’Assemblée Nationale. La question est remise au niveau des bases des différentes formations politiques. Tout porte à croire que les incidents survenus à Conakry, lundi 25 novembre dernier, compliquent un peu les choses pour l’opposition. Seulement voilà !
La mouvance présidentielle semble pour sa part très agacée par le louvoiement de l’opposition. Le RPG Arc-en-ciel, qui est pressé à siéger, souhaiterait qu’Alpha Condé convoque la première session parlementaire. Le Chef de l’Etat lui-même n’attendrait que la mise en place de la nouvelle Assemblée Nationale pour annoncer le nouveau gouvernement. Déjà, la page du gouvernement de Mohamed Saïd Fofana est tournée. Même que la liste des premiers ministrables est bouclée.