CONAKRY,07 NOVEMBRE 2013- L’homme d’affaires guinéens, Diallo Saddakadji, qui avait annoncé son retour au pays en janvier 2013 n’est pas encore rentré au bercail. Exilé au Sénégal depuis l’accession d’Alpha Condé au pouvoir ( le Chef de l’Etat guinéen l’avait nommément cité comme étant impliqué dans l’attentat du 19 juillet 2011), Amadou Oury Diallo de son vrai nom, a annoncé dans un entretien accordé à La Lance, du 06 novembre, qu’il va créer un mouvement politique d’envergure nationale.
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Pour lui Diallo Saddakadji, « La Guinée est tellement favorisée par la nature que certains ont souvent parlé de scandale géologique. En réalité, le véritable scandale du pays est la médiocrité de son leadership ».
S’agissant de l’opposition, il ne porte pas non plus de gant et fustige le maintien de Waymark et la signature de l’accord politique du 3 juillet dernier sous les auspices du médiateur international Said Djinnit.
« L’opposition n’a pas simplement commis une erreur d’appréciation mais une faute stratégique en acceptant le maintien de Waymark pour le départ duquel beaucoup de manifestants se sont battus, ont été grièvement blessés et ont perdu la vie. Un sacrifice inutile qui pèsera longtemps sur la conscience des signataires de l’opposition », dit-il.
A l’en croire, si l’opposition doit aller aux législatives dernières mais pas à n’importe quel prix. « Mais, souligne-t-il, «l’opposition y est allée à n’importe quel prix. (…) L’opposition a ainsi accompagné une mascarade orchestrée par un pouvoir en quête désespérée de légitimité ».
Non sans se prononcer sur le score ‘’enviable’’ de 37 députés provisoires pour l’Ufdg de Cellou Dalein Diallo, Sadakaadji nuance. A ses yeux, il est difficile de parler « de vote d’adhésion en faveur de celui qui est à la tête de ce parti et qui semble pressé de siéger à la nouvelle Assemblée ».
« Mes compatriotes souffrent énormément et leur souffrance ne me laisse pas indifférent. J’ai envie de partager avec eux ce que j’ai et ce que sais, en leur proposant une alternative politique », explique l’opérateur économique guinéen.
« Entre d’un côté, un pouvoir dictatorial fondé sur le mensonge et la haine dont le bilan n’est fait que de sang et de larmes d’innocents et de l’autre, une opposition molle et accommodante qui inspire peu d’espoir, il faut offrir aux Guinéens une autre vision, donc une espérance. Comme je peux le faire, je vais le faire », justifie-t-il son entrée en politique mais sans dévoiler le nom de sa formation politique.
« Je dévoilerai sous peu le nom de ce mouvement et surtout son projet et sa stratégie. Le combat ne continue pas, il commence maintenant et rien ne l’arrêtera, s’il plaît à Dieu », assure-t-il.
Si Saddakadji entre en politique, ça ne sera pas une première en Guinée pour un homme d’affaires. Il y a déjà eu Mamadou Diawara (Parti du Travail et de la Solidarité), Bounna Kéïta (RGP), Elhadj Mamadou Sylla (UDG).