CONAKRY,04 NOVEMBRE 2013-Les parents des victimes, les organisations de défense de droits de l’homme, ainsi que les avocats ont commémoré en différé ce lundi le quatrième anniversaire des tueries perpétrées par des militaires guinéens le lundi 28 septembre 2009 au stade de Conakry.
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Dans son discours, la présidente de l’Association des victimes, parents et amis (Avipa), Mme Asmaou Diallo, qui a perdu un de fils de 33 ans le jour des tueries du 28 septembre 2009, a d’abord demandé à l’assistance d’observer une minute de silence en la mémoire des victimes.
Parlant du bilan, l’oratrice a cité plus de 150 personnes tuées le jour j, plus de 50 tués les jours suivants, 131 femmes violées, plus de 80 disparus, un millier de blessés, plus de 600 cas de pillages.
« C’est dans ce cadre que des associations des victimes ont été mises dans l’espoir de suivre le dossier en vue de faire la lumière. A ce jour, le pool de juges a pu auditionné 374 victimes ». Continuant, Mme Asmaou Diallo a fustige les blocages. « S’il faut se féliciter de l’inculpation à ce jour de neuf présumés coupables de ces violences, force est de reconnaitre que des blocages de tous genres, des intimidations à forte connotation identitaire et un manque effectif de volonté des autorités politiques de la place handicapent sérieusement l’avancée du dossier ».
Au regard de la diligence avec laquelle des dossiers plus récents que celui du 28 septembre ont été traités, Mme Asmaou Diallo se demande si la lenteur dans le dossier 28 septembre reflète réellement l’engagement du Chef de l’Etat de, non seulement de faire de 2013 l’année de la justice mais aussi mettre fin à l’impunité, qui caractérise la gouvernance en Guinée ».
Et d’enchainer. « Au regard des différentes entraves susceptibles de freiner l’avancement du dossier, nous voudrons au haut de cette tribune, lancer un appel aux victimes, parents, amis et personnes de bonne volonté de ne pas se laisser gagner par le découragement. Nous devons redoubler d’ardeur, de persévérance pour surmonter les difficultés qui pourraient surgir ».
A l’OGDH et à la FIDH, elle a prôné l’unité jusqu’au triomphe de la vérité. Aux avocats, elle demande continuer la lutte en dépit des menaces et des intimidations. Au pool de juges, elle a conseillé de rester ferme, sérein, impartial et indépendant. Au Chef de l’Etat, il invite à faire la justice. « Il ne suffit pas de mettre en place une procédure contre les présumés auteurs de ces massacres pour donner un chèque à blanc aux autorités guinéennes. il faut faire preuve de vigilance et de fermeté lorsqu’on se rend compte que le dossier traine », a-t-elle lâché.
Y étaient présents, outre Mme Asmaou Diallo, l’ancien ministre Abdourahmane Sanoh (société civile), l’avocat Hamidou Barry, Malal Diallo et Abdoul Gadiri Diallo (OGDH) et Amadou Barry (FIDH).
Avec Guineenews