CONAKRY,02 OCTOBRE 2013-La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) n’a jusqu’à présent communiqué que peu de résultats, notamment ceux des consulats étrangers. Les guinéens attendent toujours les résultats partiels et provisoires des élections législatives du 28 septembre 2013. Le comptage de voix se poursuit depuis samedi. Ce qui laisse place à la rumeur !
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Depuis 11 ans, la Guinée n’avait pas connu d’élections législatives. Celles-ci, sans cesse repoussées, ont eu lieu le 28 septembre 2013, une date historique pour le pays. Elle fait référence au vote pour le référendum gaulliste de 1958 au cours duquel la Guinée a dit « Non » à la communauté française. Le 28 septembre, est aussi tristement célèbre à cause du massacre survenu au stade du même nom à Conakry en 2009. Ce jour-là, plus de 150 personnes ont été tuées, des dizaines de femmes violées.
Initialement prévu pour le 24 septembre, le scrutin a été reporté à cause de nombreux dysfonctionnements constatés sur le fichier électoral et la répartition des bureaux de vote dans certaines régions du pays. La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) s’était engagée à corriger toutes les anomalies.
Mais au lendemain de l’obtention d’un consensus autour du report des législatives, des violences ont été constatées à Conakry et dans certaines villes du pays. Et comme un pavé dans la marre, il y a eu cette information d’un projet de coup d’Etat à Conakry révélée par Le Canard Enchaîné.
Aussitôt, le gouvernement a bondi sur l’occasion pour évoquer un danger qui plane sur la guinée. C’est dans ce contexte que la campagne électorale s’est achevée le jeudi 26 septembre à minuit.
Plus de 5 millions d’électeurs se sont rendus aux urnes pour ces législatives. Le 28 septembre, le scrutin s’est déroulé dans le calme et la sérénité. Il y a eu une forte mobilisation des populations. Mais les faiblesses constatées avant le scrutin se sont révélées au grand jour sur le terrain.
Manque d’enveloppes et d’encre indélébile par-ci, insuffisance de fiches d’émargement par-là, implication des cadres de l’administration dans le processus par endroit. Sans oublier l’affichage des listes électorales non apurées et la mauvaise distribution des cartes d’électeurs.
Les premiers résultats provisoires des législatives sont attendus dans un climat de suspicion. A part les chiffres partiels livrés par les journalistes de la synergie Fm 2013, aucune statistique n’est disponible sur le nombre de voix obtenues par les candidats. L’opposition a déjà dénoncé un tripatouillage du vote dans certaines régions de l’intérieur et la ville de Conakry. Le RPG Arc-en-ciel au pouvoir affirme demeurer serein.
La CENI, seule habilitée à proclamer les résultats provisoires n’a toujours pas communiqué le moindre chiffre. Elle attend que tous les procès-verbaux soient remontés à son niveau pour donner les premières tendances.
Mais la centralisation des résultats au niveau des Commissions Préfectorales Electorales et Commission Communales Indépendantes accuse un grand retard. Or, selon les délais légaux, l’institution chargée d’organiser les élections en Guinée doit donner les résultats 72 heures après le scrutin. Ce délai expire ce mardi 01 octobre 2013.