Au lendemain de la fermeture des services de l’Etat fédéral américain, le président a invité les dirigeants démocrates et républicains du Congrès à la Maison Blanche, ce mercredi 2 octobre. Il a également reçu les dirigeants des établissements financiers les plus importants : Bank of America, Goldman Sachs, Morgan Stanley. Barack Obama a également écourté un voyage prévu la semaine prochaine en Asie.
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Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
C’était une revendication exprimée avec amertume par les républicains depuis quelques jours. Certains ont même reproché à Barack Obama d’accepter de discuter avec le Russe Vladimir Poutine, et même avec l’Iranien Hassan Rohani, alors qu’il refusait de rencontrer les leaders politiques américains.
Le président s’implique donc directement. Les chefs de file républicains et démocrates seront à la Maison Blanche ce mercredi soir. Mais tout en organisant cette réunion, Barack Obama a fixé la limite de son ouverture au dialogue : pas de remise en cause de la loi sur la couverture sociale, et refus absolu d’un « chantage », selon ses propres termes, sur la loi de finances ou le relèvement du plafond de la dette.
Quant aux leaders républicains et démocrates, ils ont accepté cette rencontre du bout des lèvres. Les républicains l’ont fait sur le mode « si le président avait fait ce geste plus tôt, nous n’en serions pas là ». Et les démocrates rappellent que dès le mois d’avril dernier, une proposition de négociation avec leurs adversaires politiques avait essuyé une fin de non-recevoir.
Ce rendez-vous à la Maison Blanche est une rencontre. Mais est-ce pour autant un réel début de déblocage ? Il est trop tôt pour le dire.
Aux Etats-Unis, l’impasse rencontrée sur le budget 2014, qui s’est soldée par le chômage technique d’un million de fonctionnaires environ, n’augure rien de bon en vue des discussions sur un autre sujet, à savoir le relèvement du plafond de la dette américaine. Républicains et démocrates ont jusqu’au 17 octobre pour trouver un accord.
Les Américains l’appellent le fiscal cliff. Il s’agit du plafond de la dette américaine. Il fixe la limite absolue à l’endettement de l’Etat fédéral, limite qui ne peut être dépassée, et qui est régulièrement rehaussée par un vote du Congrès depuis sa création en 1917.
Le plafond actuel est de 16,7 milliards de dollars. Il a déjà été atteint en mai dernier, et cela fait cinq mois que le Trésor américain déploie des mesures extraordinaires pour éviter le défaut de paiement en attendant son relèvement.
Ces mesures seront épuisées le 17 octobre. Le Congrès va donc devoir trouver un accord, et vite. Le secrétaire américain au Trésor a en effet indiqué mardi 1er octobre dans la soirée qu’il n’y aurait pas de sursis accordé.