CONAKRY,20 SEPTEMBRE 2013- A quatre jours du scrutin législatif du 24 septembre, la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) s’est dite prête à corriger les anomalies constatées sur le fichier électoral et le découpage électoral. Elle a fait une déclaration dans ce sens ce jeudi, à son siège à la Camayenne. Or, Etienne Soropogui, commissaire de l’opposition à la CENI, a martelé ce même jeudi sur une radio privée de la place que la CENI ne peut corriger les anomalies et qu’il faudrait reporter les législatives. C’est la cacophonie !
A l’allure où vont les choses, la Guinée s’achemine vers un forcing électoral qui ne dit pas son nom. « Même s’il faut une mascarade électorale, il faut en finir avec ces législatives. Tout le monde est fatigué de la Guinée qui ne parvient pas à tenir ses élections législatives », nous a confié récemment une haute personnalité.
La lassitude de la communauté internationale s’expliquerait par le fait qu’elle a dépensé beaucoup d’argent pour des élections législatives sans cesse reportées en Guinée. Il y a aussi que l’Union Européenne donne à la Guinée jusqu’au 31 octobre pour organiser les législatives. Passée cette date, elle va tout simplement geler la signature du 10ème Fonds Européens de Développement. Seulement voilà !
L’opposition guinéenne n’entend pas se laisser influencer. Elle exige des preuves palpables que la CENI peut corriger les anomalies dans les quatre jours. A la réunion prévue ce vendredi, l’opposition entend demander à la CENI de prouver par des critères de performances réalisables qu’elle peut tout mettre en œuvre pour remettre le fichier sur les rails. Ce qui, selon des observateurs avertis, est impossible. Mais attendons de voir !
