CONAKRY,18 SEPTEMBRE 2013-L’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen -OGDH- comme tous les citoyens honnêtes de la République de Guinée est profondément préoccupé par la tension socio-politique qui prévaut actuellement suite à la préparation des élections législatives. En effet, des constats ont été faits sur le recensement des électeurs et le découpage électoral qui pourraient fausser le résultat des votes prochains.
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Cette situation violerait de façon flagrante les normes des Nations Unies relatives aux droits de l’Homme concernant les élections en général fondées principalement sur la déclaration universelle des droits de l’Homme et le Pacte International relatif aux droits civils et politiques.
Les normes de base en matière électorale sont au nombre de trois (3) :
– Le droit de prendre part à la direction des affaires publiques,
– Le droit de voter et d’être élu, et
– Le droit d’accéder, dans des conditions d’égalité aux fonctions publiques.
En effet, en République, la volonté du peuple souverain est le fondement de l’autorité de pouvoir public. Pour respecter ces droits de l’Homme, il faut des élections démocratiques, sans discrimination.
La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (art 2) et le Pacte International relatif aux droits civils et politiques (art 2) prévoient que la jouissance de ces droits se fait sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.
La constitution guinéenne aussi reconnaît aux citoyens de notre pays le droit égal de jouir de ces trois (3) droits politiques fondamentaux (art 2, 8, 22 et 24).
Au niveau de la CEDEAO, il ya aussi des normes précises pour une bonne gouvernance surtout grâce aux élections honnêtes.
La République de Guinée qui est partie à ces normes nationales régionales et universelles doit tout faire pour les respecter surtout vu la situation socio-politique avec la déchirure du tissu social quimet dos à dos des guinéens.
Il faut un recensement juste, non discriminatoire. Un découpage électoral permettant des élections honnêtes dans les procédures et les effets.
L’OGDH en appelle au Pouvoir et à l’opposition afin d’accepter de s’asseoir et poser leurs problèmes sans passion en ne pensant qu’au pays. En effet, un entretien pour éclairer la situation, la calmer, crée la confiance et aller en paix à l’élection, au lieu de créer des situations conflictuelles très dangereuses.
Elle en appelle au chef de l’État, garant de la constitution et de tous les textes normatifs dont la République est partie pour qu’il les respecte et les fasse respecter scrupuleusement par toutes les autorités.
En République de Guinée on dirait que l’on vote simplement pour des questions d’argent. « Votons pour avoir tel FED ! » entend-on ! Non ! Nous votons plutôt pour avoir un État normal qui doit gérer de façon démocratique le pays, libérer toutes les potentialités pour le développement. Réconcilier les hommes entre eux et entre eux et le Pouvoir ce qui développera plus de synergie et décrispera les sujets de développement.
L’OGDH en appelle aux partenaires bi et multilatéraux de la République de Guinée afin qu’ils se penchent davantage, avec expertise sur les problèmes de Guinée. Certes, il s ont contribué positivement à l’entente par l’accord obtenu grâce à eux le 3 juillet 2013.
L’OGDH en appelle à toutes les forces vives de la République de Guinée afin qu’elles se mobilisent pour obtenir des élections acceptables par la grande majorité et ainsi éviter tout calvaire à notre peuple qui a tant souffert.
Le Président
Dr Thierno Maadjou SOW