CONAKRY,24 AOUT 2013-David Tchöpen Bangoura, un reporter de Lynx FM, a été interpellé ce samedi au siège du RPG Arc-en-ciel. Il couvrait l’assemblée générale du parti présidentiel, en prélude au lancement de la campagne électorale pour les législatives, lorsqu’il a été pris à partie par des militants du RPG Arc-en-ciel. David Bangoura a été conduit à l’Escadron Mobile de Hamdallaye. C’était aux environs de 14 heures.
Une fois à l’Escadron de Hamdallaye, un officier a signifié à David qu’il était poursuivi pour « tapage nocturne et outrage à l’autorité de l’Etat ». Mais au siège du RPG Arc-en-ciel, David a été identifié par des militants comme étant un « espion au service de Mandian Sidibé, de la Radio Planète FM ». Malgré toutes les explications fournies par le journaliste, il a été heureusement confié aux gendarmes postés devant les locaux du RPG Arc-en-ciel.
Une fois à l’Escadron, David a contacté la rédaction de Lynx FM. Le Directeur Général de la Radio, Abou Bakr a immédiatement envoyé une lettre au Commandant de l’Escadron, attestant que David était bel et bien un des stagiaires de la Radio. En vain !
A son tour Boubacar Bah « Azoca », Rédacteur en Chef de Lynx FM, qui était au moment des faits au centre ville de Kaloum, a effectué le déplacement pour l’Escadron. Après un bref entretien avec l’officier en charge du dossier, il lui a été signifié que David a été confondu pour « tapage nocturne ». Le Rédacteur en chef a réagit, soulignant que c’est aux environs de 10 heures qu’il a envoyé le stagiaire au siège du RPG Arc-en-ciel. Qu’il ne comprenait pas qu’on parle de « tapage nocturne ». Malgré toute la diplomatie, il a été demande au rédacteur en chef d’envoyer un papier attestant que David était stagiaire à Lynx FM. Il était 17 heures environs. Aux environs de 17h30, une attestation et un ordre de mission confirmant que David était envoyé par la rédaction de Lynx FM ont été déposés à l’Escadron Mobile N°2 de Hamdallaye. Aussitôt, David Bangoura a été libéré.
Après tout, quand le rédacteur en chef de Lynx FM a demandé à l’officier en charge du dossier qui était le plaignant, il a répondu que ce n’était plus la peine d’en parler. De nous contenter de « récupérer notre stagiaire ». Ainsi va la liberté de presse au pays d’Alpha Condé.