Participation aux élections législatives du 24 septembre 2013 : L’UFDG de Cellou Dalein dans un dilemme cornélien !

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CONAKRY,23 AOUT 2013-Au lendemain du lancement de la campagne électorale pour les législatives, Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) est dans un dilemne cornélien. Participera ou ne participera pas au scrutin du 24 septembre ? Depuis plus de deux semaines, le leader de l’UFDG se positionne contre ce qu’il a qualifié de dysfonctionnements dans l’organisation des législatives. Il dénonce le manque de communication de la CENI et soupçonne le pouvoir d’Alpha Condé d’organiser une mascarade électorale.

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 Mais, maintenant que le vin est tiré, que l’opposition dans son ensemble a mordu à l’hameçon, difficile pour le chef de file de l’opposition de faire machine arrière. Même s’il a déclaré qu’il y a une crise de confiance entre la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) et les partis engagés dans le processus. Les points de discorde portent sur la sécurisation du fichier électoral, la localisation des bureaux de vote et les prétendus retards qu’accuserait la CENI dans le chronogramme.

Actuellement, le débat entre la CENI et l’opposition porte sur le pré-affichage des listes électorales.  L’opposition républicaine accuse l’institution chargée d’organiser les élections d’avoir affiché des listes sans faire le dé-doublonnage. Ce dernier devrait être réalisé par la société belge Getes et audité par les experts de l’opposition et de la mouvance.

Entre le marteau et l’enclume, Cellou Dalein joue sa carrière politique et même sa candidature pour la présidentielle de 2015. Au cas où l’UFDG arriverait à ne pas décrocher un nombre important  de députés durant ces législatives, ça serait très difficile pour Cellou Dalein de convaincre ses militants à le reconduire à la tête de l’UFDG à l’occasion du Congrès prévu en 2014. On sait que Bah Oury, le vice-président du parti en exil et condamné par contumace par le pouvoir d’Alpha Condé, botte dans les couloirs. Il attendrait la moindre faute pour sortir de ses gonds.

L’autre casse-tête pour Cellou Dalein, c’est bien Alpha Condé. Le Chef de l’Etat, qui a ouvertement déclaré qu’il sera candidat en 2015, sait que son principal adversaire sera Cellou Dalein. Il va profiter de ces législatives pour démontrer qu’au fond, Cellou Dalein Diallo ne compte de militants qu’en Moyenne Guinée.  « Alpha Condé fera tout pour que l’UFDG obtienne un petit nombre de députés, pour prouver aux yeux de la communauté internationale et nationale que Cellou Dalein ne vaut rien. Toutes choses qui lui permettront de se faire plébisciter en 2015 », confie un observateur de la scène politique.

Mais, selon un proche de Cellou Dalein, l’ancien Premier Ministre est conscient des enjeux du scrutin législatif du 24 septembre. «  Cellou Dalein a mûri politiquement. Il est au courant de toutes les tractations du pouvoir en Moyenne Guinée. Le RPG Arc-en-ciel est en train de s’adosser sur les gouverneurs, préfets et sous-préfets pour créer des problèmes au Foutah Djallon, le fief de l’UFDG à l’occasion des législatives », soutient mordicus un militant de l’UFDG.  Celui-ci accuse l’administration d’avoir crée en Moyenne Guinée des bureaux de vote parallèles dans les « roundés » pour recueillir le vote des hommes de castes.  Toutes choses qui pourraient complètement faire basculer le vote en faveur du parti présidentiel.

Quoiqu’il en soit, Cellou Dalein Diallo est dans un dilemme cornélien : foncer aveuglement aux législatives dans l’espoir de dénicher le maximun de députés. Ou tout simple perdre la face au grand dam de ses militants et sympathisants.

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