Selon l’agence de presse britannique Reuters qui a interviewé le directeur général de l’Electricité de Guinée, le contrat de l’entreprise Aggreko coûtera 10 millions de dollars USD et vise à fournir 50 MW à Conakry.
Aggreko est une entreprise britannique considérée comme le leader mondial dans le domaine de la location de groupes thermiques, avec des installations au Sénégal, au Niger, au Cameroun et en Côte d’ivoire (où la compagnie a installé une centrale de 200 MW).
L’accord va coûter 10 millions de dollars US et permettra au gouvernement de régler les différents problèmes au niveau des centrales thermiques et hydraulique, a déclaré Nava Touré.
« Avec les problèmes techniques que nous avons et qui ne sont pas encore résolus, la seule solution viable en ce moment était de trouver des capacités additionnelles », a dit Touré à Reuters au cours d’une interview réalisée mardi soir.
La centrale thermique de Tombo 3 est tombée en panne et les lacs au niveau du barrage hydroélectrique de Garafiri (75 MW) et du système Samou (47MW) n’ont pas le niveau d’eau suffisant pour garantir une desserte régulière, a souligné Touré.
Le directeur de l’EDG a en outre précisé que le budget pour financer la fourniture d’électricité sera puisé dans les économies réalisées sur l’achat de carburant prévu pour la centrale thermique de Tombo 3 et d’une légère hausse de la subvention annuelle de l’Etat allouée à EDG – qui est actuellement de 250 milliards de francs guinéens.
Selon lui, la nouvelle équipe a trouvé l’entreprise nationale dans une situation de quasi faillite avec des résultats déficitaires compris entre 500 et 600 milliards de francs guinéens.
De même, la dette fournisseurs (hors emprunt à long terme) s’élève à plus de 200 milliards de francs guinéens.
Le gouvernement guinéen a été confronté la semaine dernière à la révolte simultanée des populations dans plusieurs quartiers de Conakry, obligeant les forces de l’ordre à intervenir.
Le projet de barrage hydroélectrique de Kaléta d’une puissance de 240 MW et d’un coût d’environ 526 millions de dollars USD (financée par la Guinée à hauteur de 25%, le reliquat étant assuré par son constructeur China Water Electric) ne pourra pas être réceptionné avant la fin 2015.
