CONAKRY,1er AOUT 2013- “Alpha Woulé fou !” “Alpha Zéro”! Ce sont entre autres, les slogans hostiles au chef de l’Etat guinéen, que des manifestants ont lance aujourd’hui dans toute la capitale guinéenne. Ils protestent contre le manque d’électricité en ce mois saint de ramadan. Ce qui est plus inquiétant pour le régime, ce que ce sont des quartiers supposés favorables au système qui sont les plus engagés dans ces manifestations. Lambany, Belle-vue, Dixinn, Nongo, Kaporo…..Auparavant, il y avait eu Bambeto, Coza, Hamdallaye, Gbessia Port, etc… de C’est un signe que ne trompe pas !
Ces manifestations récurrentes contre l’obscurité relance le débat sur la volonté réelle du gouvernement à satisfaire aux besoins les plus élémentaires des populations. Après plus de deux ans et demi d’apprentissage de gestion du pouvoir par Alpha Condé, le changement prôné peine à sa faire sentir dans des secteurs priorités comme l’accès à l’eau potable, aux soins de santé et à l’électricité. Comment sortir de cette situation ?
Pour le moment, Alpha Condé qui avait promis de rattraper les cinquante ans de retard du pays en cinq ans, n’est pas parvenu à faire avancer la Guinée. Son fameux slogan de campagne « Guinea is back » est loin d’être une réalité. La Guinée est loin d’être de retour sur le chemin du développement.
Difficile tout de même de comprendre cette déliquescence de l’Etat. Notamment parce que les dirigeants se la coulent douce. Alpha Condé en personne effectue des voyages en jets privés. Il dépense des milliards de francs guinéens qui auraient pu servir à résoudre les problèmes d’accès à l’eau et à l’électricité.
Au lieu de se préoccuper des besoins élémentaires des populations, le pouvoir s’est obstiné ces derniers mois à résoudre des problèmes politiques. Alpha Condé et compagnie ont concentré tous leurs efforts sur le maintien de l’opérateur Way-Mark pour la révision du fichier électoral, en vue des élections législatives.
Maintenant que la date des législatives est fixée, et que les questions politiques sont résolues (pas toutes certes !), il y a le social qui s’invite dans le débat. Et les contestations sociales sont les plus difficiles à gérer. Les manipulations ethno-politiciennes ne passent pas !
Lors des émeutes contre l’obscurité dans la capitale Conakry, des manifestants scandaient : « nous ne voulons pas d’argent. Nous ne manifestons pas contre le régime. Nous voulons seulement avoir accès à l’eau et à l’électricité ». Comprenne qui le voudra !
