CONAKRY,22 JUILLET 2013-L’opposition républicaine guinéenne, qui avait fait preuve d’unité durant les marches pacifiques jusqu’à la signature de l’accord politique global le 3 juillet dernier, n’est pas parvenue à accorder ses violons pour nouer des alliances solides en vue des législatives. A part l’UFDG qui a scellé des alliances avec l’UFC et le NFD et qui soutient certains candidats du RDIG en Guinée Forestière, il n’y pas eu d’autres ententes. Mouctar Diallo, leader des NFD, a déploré le manque d’une structure formelle qui aurait pu permettre à l’opposition d’être mieux armée face au pouvoir.
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Pour des observateurs avertis, la multitude des candidatures de l’opposition, surtout à l’uninominale dans des grandes circonscriptions électorales, pourrait être profitable à la Mouvance présidentielle. Dans des villes comme Kindia, il y a un candidat de la Nouvelle Génération pour la République (NGR) et un pour l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) et un pour la Mouvance Présidentielle. De même à N’Zérékoré, le RDIG de Jean-Marc Telliano, l’UFR de Sidya Touré et l’UPG de Jean-Marie Doré ont chacun son candidat. Dans cette ville, Cellou Dalein Diallo aurait préféré apporter son soutien à Jean-Marie Doré malgré les sollicitations de l’UFR.
En Basse Guinée, à part Kindia, dans des villes comme Boké, Boffa, Fria, et Télimélé, il y a quand même eu des accords tacites entre l’UFDG et l’UFR. A Boké, par exemple, l’UFDG (qui était première aux présidentielles) a accepté de soutenir le candidat de l’UFR. Sur l’ensemble du territoire national, des accords pareils auraient du être scellés entre les dirigeants de l’opposition.
Par exemple, en Haute Guinée (où la mouvance risque de rafler toutes les circonscriptions), une union sacrée de l’opposition devrait se faire autour des candidats du PEDN (Parti de l’Espoir pour le Développement National) de Lansana Kouyaté. Ce dernier devrait à son tour donner des consignes à ses militants en Moyenne Guinée et Guinée Forestière pour soutenir les listes des candidats de l’opposition.
Mais à plusieurs endroits, il semble que les querelles de leadership et l’égo de certains leaders politiques ont complètement plombé les démarches. Certains ne se seraient même pas gêné de souligner qu’ils n’ont besoin du soutien de personnes pour glaner des suffrages dans leurs préfectures d’origines.