Voici notre condensée de ce que les uns et les autres ont écrit du 24 juin au 03 juillet 2013. A la « Une » deux sujets ont retenu notre attention : l’inculpation du colonel Claude Pivi dans l’affaire dite massacre du 28 septembre 2009 et le détournement de fonds au Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne.
Massacre du 28 septembre 2009 : Coplan Pivi inculpé ! Ainsi s’exclame Le Lynx, du 1er juillet, dans sa petite « une ». C’est une avancée pour la justice guinéenne ont souligné nombre d’organisations de défense des droits de l’homme, rapporte le satirique. Mais, ajoute Le Lynx, ce n’est pas normal d’attendre 4 ans pour inculper les accusés dans cette affaire. Le satirique craint une parodie de justice.
Cependant, La Source, du 1er juillet, parle des « erreurs judiciaires de la justice guinéenne ». Selon cet hebdo citant l’avis de membres de l’opposition, Pivi n’a été vu ni au stade de Conakry ni nulle part ce jour dans la capitale. Pour la Source, un lobby puissant se cacherait derrière l’inculpation de celui qui est toujours ministre chargé de la sécurité présidentielle.
Après Pivi est-ce le tour de Dadis, contre-attaque L’Observateur, du 1er juillet. Ce confrère rapporte que l’audition de l’officier n’a pas été facile. Qu’il a fallu toute la dextérité de son avocat pour le ramener à des meilleurs sentiments. Mais, ajoute L’observateur, l’inculpation de Pivi doit inquiéter le capitaine Moussa Dadis Camara,l’ex chef de la junte en exil à Ouagadougou.
Une inculpation saluée, titre l’éditorialiste de La Lance, du 3 juillet. En page interne, ce confrère ajoute que Pivi fait partie des personnes qui « pourraient être considérées comme pénalement responsable pour leur implication dans les évènements du 28 septembre et des jours suivants ». Des observateurs pensent qu’Alpha Condé a déjà lâché Claude Pivi qui était convoqué le 04 juillet devant le pool des juges en charge du dossier.
Pendant que Pivi et Général Baldé sont auditionnés, Marcel Guilavogui libérés ? S’interroge pour sa part Le Populaire, du 1er juillet. Selon ce confrère, celui que Toumba indexait comme l’auteur numéro 1 du massacre du Stade de Conakry, respirerait l’air de la liberté loin du pénitencier de Coronthie.
A présent, intéressons-nous à ce prétendu détournement de 200 mille euros, environs 2 milliards 700 millions de Francs Guinéens, au Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne.
. Ce montant aurait été subtilisé par le Secrétaire Exécutif du CNOSCG qui est déjà au centre d’une vive polémique, note le quotidien national. Horoya, du 1er juillet, affiche en sa « une » Aziz Diop sur un fauteuil éjectable. En ajoutant cette pique : c’est comme si l’évolution des choses donnait raison à un certain Salmana Diallo, CROSC (Conseil Régional des Organisation de la Société Civile de Conakry).
Société civile, Aziz Diop au cœur d’une malversation ,peut-on lire également dans une cartouche à la « Une » de La Lance, du 3 juillet. C’est tout simplement la crédibilité de la société civile censée lutter pour la transparence qui s’en trouve écornée, ajoute La Lance. Tout en précisant qu’Aziz Diop a été suspendu et que les résultats de l’enquête et de l’audit seront publiés dans 45 jours à l’occasion de l’Assemblée Générale du CNOSCG.
Aziz Diop sur la sellette, affiche Le Défi, du 1er juillet. Qui révèle que c’est un retard dans le paiement des primes des moniteurs du processus électoral qui a permis de découvrir le pot aux roses.
« Il n’y a eu aucune tentative de détournement », réagit Aziz Diop dans une interview accordée à notre confrère Le Diplomate, du 02 juillet. Le quel se demande qui a détourné le fonds ?
Si ce n’est un coup contre Aziz Diop, ce serait alors un coup contre la société civile, note quant à lui l’éditorialiste du Populaire, du 1er juillet. Dans un billet, ce journal rappelle que ce qui a débuté le 26 juin par la vérification des comptes, ne devrait pas donner raison à d’autres comme le très loquace Salamana Diallo. Qui ne trouve aucune légitimité au mandat de Diop et compagnie.
Enfin, terminons cette partie par L’Observateur, du 1er juillet, qui s’inquiète de la lenteur des enquêteurs chargés d’élucider ce prétendu détournement. « Les conclusions ont été promises pour mercredi 26 juin et une conférence de presse pour jeudi 27. Depuis, rien à mettre sous la dent, regrette L’Observateur.