CONAKRY,28 JUIN 2013-Avec l’inculpation du Colonel Claude Pivi, ministre chargé de la sécurité d’Alpha Condé, qui vient se joindre au colonel Moussa Tiegboro, secrétaire chargé de la lutte contre le banditisme, le président guinéen est au pied du mur. Ces deux ministres étant mis en examen, Alpha Condé devrait absolument se débarrasser d’eux. Au risque d’être mis au banc des organisations de défense des droits de l’homme.
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L’inculpation du Colonel Claude Pivi fait renaître un peu d’espoir dans le traitement du dossier du massacre du 28 septembre 2009. Mais l’Association des Parents et Victimes du 28 Septembre (AVIPA), est très inquiète. « Nous ne sommes pas rassurés. Malgré l’inculpation de PIVI, avant lui Tiegboro, il continue toujours à occuper de hautes responsabilités. Il faudrait les mettre hors d’état de nuire aux victimes et autres témoins qu’ils croisent en longueur de journée dans les rues de Conakry », a déclaré Mme Asmaou Diallo, présidente de l’AVIPA. Mme Diallo s’exprimait ce matin dans l’émission Œil de Lynx, de la radio privée Lynx FM.
Sur un autre plan, M.Thierno Diallo, membre de l’OGDH, s’est dit inquiet de la lenteur de la justice guinéenne dans le traitement de ce dossier. Il a souhaité que des mesures urgentes soient prises pour favoriser l’éclatement de la vérité autour du massacre du 28 septembre 2009.
Mais pour des observateurs avertis, quelque soit la volonté du pool des juges d’instruction à éclaircir ce dossier, s’il n’y a pas de volonté politique, tous les efforts seront vains. Des soupçons forts sont portés sur le Président Alpha Condé qui ne souhaiterait pas du tout se débarrasser de Claude Pivi et de Tiegboro. Notamment parce que ces deux hommes puissants du temps du capitaine Dadis, lui avaient apporté tous leurs soutiens à l’occasion de la présidentielle de 2013. En prélude aux législatives de 2013, Alpha Condé ne veut pas perdre son électorat de la Guinée Forestière dont sont originaires Pivi et Tiegboro. Entre la justice pour les victimes du 28 septembre et la campagne pour les législatives, Alpha Condé a choisi la deuxième.