CONAKRY,10 juin 2013-L’heure est au bilan et aux leçons à tirer après les résultats issus du dialogue politique inter guinéen. Au niveau de l’opposition et de la mouvance, chacun essaie de tirer la couverture de son côté. Nous avons recueilli pour vous les réactions d’Elhadj Cellou Dalein Diallo. Le chef de file de l’opposition estime qu’aucune conclusion n’a été tirée. Pour lui, le dialogue n’est pas achevé…Lisez plutôt !
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Quels sont les points qui restent et sur lesquels il n’y pas eu d’accord ?
Cellou Dalein Diallo : Il reste le principe du recrutement d’un nouvel opérateur pour l’élection présidentielle de 2015, l’ouverture d’une période additionnelle de révision des listes électorales, pour permettre l’enrôlement des militants de l’opposition. Nous avons demandé aussi l’indemnisation des personnes victimes des violences et des commerçants dont les boutiques ont été pillées. Nous avons demandé au dialogue de diligenter l’ouverture des enquêtes visant à identifier les responsables des violences. Nous voulons que ces différents points figurent en bonne place sur l’accord politique qui va sanctionne ce dialogue.
Pourquoi l’acceptation de Way-Mark ?
Les partenaires nous ont rassuré qu’ils ont pris des dispositions pour encadre, superviser Way-Mark et Sabary Technolgy dans son rôle d’appui technique à la révision de la liste électorale. Les partenaires ont assuré qu’ils veilleront au bon fonctionnement de Way-Mark. L’opérateur ne participera ni au traitement ni à la centralisation des résultats des élections. Son rôle va s’arrêter à l’affichage des listes électorales. Ces garanties étant fournies par les partenaires, on a dit qu’on pourrait accepter d’aller aux élections législatives.
Y’a-t-il eu de conclusions ?
Non ! Il n’y a pas eu de conclusion. Le dialogue est censé continuer par des consultations des parties, c’est-à-dire le pouvoir et l’opposition, par l’entremise du collège des facilitateurs. On doit se féliciter, pour le moment le débat a quitté la rue pour se résoudre autour de la table des négociations.
Quel message à vos militants ?
Il faut que les militants comprennent que nous sommes en politique. On se bat pour participer aux élections. La vocation d’un parti politique n’est pas le boycott des élections. Aujourd’hui, il y avait une opportunité. Grâce à la pression de la communauté internationale, il est impossible de dire qu’on n’aille pas au dialogue. Dans ce dialogue, nous avons défendu nos intérêts qui sont fondés sur le droit. Il faut qu’ils acceptent, qu’ils fassent confiance à la Direction Politique Nationale. Je ne peux pas sacrifier le succès de cette entreprise. Nous allons négocier pour qu’on aille à des élections équitables. Ce n’est pas facile avec Alpha Condé, on est d’accord. Mais il faut éliminer la fraude. Il faut qu’on ait des députés et des élus locaux en tant que parti. On ne peut pas laisser le pouvoir tout prendre. Il faut qu’on empêche à Alpha Condé d’avoir une majorité qui lui permettra de légaliser sa dictature. Il faut qu’on se batte jusqu’au bout.