Comment j’ai été sauvé d’une maladie… »

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“Je m’appelle Hassan Diallo, j’ai à peine 6 mois. Je suis né dans un petit village appelé FANSIGA, dans le district de KALIA, sous préfecture de MARELA, à FARANAH. Je suis né avec une grosse bosse dans le dos. Mes parents étant très pauvres, mon sort était déjà réglé, je ne pourrai pas survivre, car voyez vous il n’ya ni centre de santé ni poste de santé dans mon village. Le poste de santé le plus proche est celui de KALIA (à une heure de marche), mais ils n’ont absolument rien de rien pour soigner la population. Il ya tellement de mamans qui meurent en donnant naissance à des bébés comme moi dans notre contrée…. Certaines personnes de mon village disent même que je suis un sorcier car ma tête aussi ne fait que grossir.  Ma pauvre maman pleure souvent quand elle est seule avec moi et je sais que c’est a cause de ma malformation… Comment puis-je être un sorcier, moi un innocent bébé malchanceux, qui a peur des sorciers lui-même, (entre nous). Apres des aides de notre communauté, mes parents m’ont amené à L’Hôpital de FARANAH pour voir les médecins. Oups! Ils disent qu’ils ne peuvent rien faire pour moi. Mon cas es trop compliqué pour eux. Je dois aller sur la capitale Conakry.

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La, c’est fini, je sais que c’est ma fin, car mes pauvres parents n’ont même pas le transport pour faire ce voyage à plus forte raison les frais médicaux. Et puis, ils ne connaissent personne qui peut nous héberger là bas. La, c’est fini, je sais que tout le monde attend juste que Dieu me rappelle.

Et puis miracle !!Dieu m’a fait un clin d’œil. Un jour, une équipe de Bellzone est passée en mission dans mon tout petit village pour voir un puits en construction, car voyez-vous on n’avait pas d’eau potable non plus dans mon beau village. Une dame travaillant pour cette société minière me voit et décide de me sauver. Elle est membre du premier réseau des jeunes filles leaders de Guinée (RJFLG crée depuis 1999. Coucou à tata Idjatou, tata Mama Keita, tata Fatou Sidibe, tata Yaye Mariama, tata Fatou Balde, tata Mado, tata Kadiatou Diallo, tata Emilie, tata Aicha RGT, tata Aissatou Barry au Canada, tata Laouratou à  la SG) ect…). Un réseau, un peu dormant parait-il mais toujours actif à sa façon. Réveillez vous les tatas croulantes, il ya beaucoup d’enfants et de femmes en détresse comme moi qui ont besoin de votre soutient. Tiens ce Réseau a initié il ya quelques mois un SOS pour le centre de nutrition de Donka dont les couveuses sont en bien mauvais état. Quelques bonnes volontés ont déjà commencé à aider ce centre. ….

Revenons à mon histoire, Oh Dieu existe et je le sais. On prend la route de Conakry, une ville bien sale et compliquée, mais enfin, la n’est pas mon problème. Mes parents ne font que prier, ils se sentent perdus dans ce gigantesque village avec trop de voitures, trop de monde et de saletés. Après la visite àl’hôpital de Donka, on décide de m’hospitaliser pour une première opération. Que de piqures qui font mal et d’examens. Je vois plein de gens en blouses blanches et vertes parler autour de moi. Chacun commente sur mon cas, moi je les écoute, je ne comprends rien mais je suis fatigué. On arrive au débat pour les coûts…La tata Mata négocie à la baisse car c’est cher. Ohh, il faut trouver une solution d’urgence. On appelle une tantie qui s’appelle Bébé Kassory qui est très touchée par mon histoire (je deviens célèbre deeh..) et appelle une autre tata qui s’appelle Seynabou Sikhe qui nous a mis en contacte avec une grande tata, directrice de Donka, tata Sikhe qui organise pour réduire les couts aux vieilles jeunes filles du réseau.

Enfin, je suis opéré, je suis devenu tout beau, même ma tête qui commençait à grossir de façon inquiétante s’est réduite. Je sais que les sorciers du village seront jaloux de moi. J’oubliais de vous dire, ils m’ont brûlé  la tête à L’Hôpital de Donka, une grosse brûlure qui fait très mal. SVP, les tontons et tanties du bloc opératoire, faites attention à votre travail, ça fait très mal une telle brûlure sur un bébé déjà fragile. Je dois avoir la tête bien dure pour avoir supporté tout cela.

Enfin, après 2 mois à Conakry, avec les moustiques et tout le bruit partout partout, nous voila prêts à rentrer chez nous à FARANAH, car on n’a plus de logements. Eh oui, la famille qui nous hébergeait a décidé de quitter Conakry pour le village car ils ne se sentent plus en sécurité ici.  Ils disent que tous les jours des jeunes sont tués dans des marches. Moi je ne comprends rien à tout cela, mais je trouve si triste de voir des personnes innocentes tuées.

Mais voila qu’on vient de nous annoncer que nous sommes sur une liste d’attente pour ma deuxième opération. Une ONG (je ne sais même pas ce que cela veut dire, mais ils sont bien gentils en tous cas) qui s’appelle AMEHG opère les bébés comme moi, avec une grosse tête(le nom de la maladie est trop compliqué pour moi…) Ils vont nous loger jusqu’au jour de l’opération. La tata Mata pense qu’il vaudrait mieux tout faire avant de rentrer……Mes parents ont 4 autres enfants au village et ils doivent rentrer pour commencer les cultures champêtres, nous ne pouvons donc pas rester. « Nous devons rentrer à tout prix au village pour aller au champ sinon on mourra de faim cette année » ai-je entendu ma mère dire a la tata. Moi je ne me sens pas concerné par cela car j’ai les seins de ma maman toujours plein de lait…… Mes parents ont promis de revenir après les semences pour ma deuxième opération. Ahhh hha, je me vois déjà en train de frimer devant les autres bébés du village car je suis devenu aussi beau qu’eux, sinon plus.  Quand aux sorciers ils ne m’auront pas feww !!!

Je voudrais avant de remercier tout le monde qui a aidé à me sauver faire un SOS pour l’hôpital de DONKA. Aidez cet hôpital à être propre!! C’est vraiment répugnant par endroits.

A l’hôpital DONKA, Je remercie mami Sikhe, docteur Touré, docteur Samoura (la jolie cubaine de Faranah), Dr. Cornelius (en stage). Pour les autres, merci a tata Mata, tata Yaye Mariama, tonton Fodé Marega, le personnel de Bellzone (dont les cotisations m’ont bien aidé), tonton Mamoudou Diallo, papi Ehadj Sow et papi Diao (tous à Bellzone), tata bébé Kassory et tata Seynabou Sikhe, tata Tata (de DHL), tonton “D” qui a fait beaucoup de prières pour moi à partir de la CI. Je suis si content d’être en vie, moi qui n’avais plus aucune chance de survie.

Je vous raconterai la suite après ma deuxième opération. Attention à vos filles car je serai bientôt irrésistible !!! >

Vive l’entre aide humanitaire!!!!!! Que Dieu bénisse tous ceux qui ont aidé à sauver bébé Hassan.

 

By Fatoumata Thiam Diallo

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