Jorge Videla est mort à l’âge de 87 ans ce vendredi 17 mai à Buenos Aires. Il est mort dans un hôpital, où il avait été transféré depuis la prison où il purgeait une peine de prison à perpétuité. Arrivé au pouvoir par un coup d’Etat, le 24 mars 1976, il l’a quitté en 1983. Il a instauré une dictature militaire répressive et sanglante qui a perduré jusqu’en 1983, et a été responsable de la mort ou de la disparition de 30 000 personnes.
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Jorge Videla laissera une trace indélébile dans l’histoire de l’Argentine. Le régime militaire qu’il a instauré en 1976 est en effet responsable de la mort ou de la disparition de 30 000 personnes, de l’exil de millions d’Argentins et est à l’origine de la guerre des Malouines avec la Grande-Bretagne.
Né en 1925 à Mercedes, une petite localité de la province de Buenos Aires, il est le fils d’un militaire. Issu d’une famille qui a été très longtemps sur le devant de la scène politique, il a, dans un premier temps, choisi de suivre les traces de son père en s’engageant dans l’armée. Entre 1944 et 1975, il gravit presque tous les échelons. Jorge Videla est nommé en 1975 commandant en chef de l’armée par Isabel Perón.
L’année suivante, le 24 mars 1976, c’est lui qui dirige le coup d’Etat qui renverse le gouvernement de celle qui venait de le nommer. Désormais général, Jorge Videla prend les rênes de la junte militaire jusqu’en 1981. Quatre juntes se sont succédé entre 1976 et 1983.
Condamné à la perpétuité
En 1983, année du retour à la démocratie, le général est placé en résidence surveillée.
Il sera ensuite condamné, en 1985, à la prison à perpétuité lors du procès de la junte militaire. Amnistié en 1989 par le président Carlos Menem, son dossier est rouvert en 2007. Il est finalement condamné à la prison à perpétuité le 23 décembre 2010.
En juillet dernier, il avait également été condamné à cinquante ans de prison dans le procès du vol de bébés. Pendant la dictature, 500 bébés auraient été volés à leurs mères, emprisonnées, puis adoptés illégalement par des familles proches des militaires.
Incarcéré dans une prison proche de Buenos Aires, il est décédé ce vendredi matin. En Argentine, cette annonce va certainement entrainer des réactions diverses. Mais pour les mères des disparus, cette mort est certainement une bonne nouvelle.