CONAKRY,08 MAI 2013-M.Diaby Gassama Khalifa, ministre guinéen des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques, n’est pas content de la couverture médiatique des marches de l’opposition. Il l’a clairement exprimé aujourd’hui au cours d’une conférence de presse qu’il a animée. Il s’est dit outré de voir les médias couvrir les manifestations de l’opposition comme des matchs de football.
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Si la critique était venue d’un autre ministre, nous l’aurions bien comprise. Mais qu’elle provienne du Ministre des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques, il faut avoir peur. Peur pour l’exercice de la liberté d’expression. Peur pour la liberté même des journalistes couvrant les manifestations politiques. On aurait applaudi M.Gassama Khalifa,s’il avait dénoncé avec sa dernière énergie les violences dont les journalistes ont fait objet depuis que l’opposition organise des manifestations à Conakry.
Hier faisant le tour des médias pour défendre les objectifs de son Observatoire National pour la Démocratie en Guinée (ONDG), pourfendant le pouvoir et l’opposition, Diaby Gassama s’en prend aux mêmes médias aujourd’hui. Pourtant, les médias qui couvrent les activités politiques n’inventent rien. Ils narrent minute par minute, heure par heure, les manifestations. Ils donnent la parole aux leaders de l’opposition et ceux de la mouvance.
Les radios privées n’inventent rien, M.Diaby Gassama. Elles ne font que relayer ce qui se passe sur le terrain. Vous n’y pourrez rien ! Si votre sortie est motivée par le fait que les radios privées dénoncent en direct les dérives du régime d’Alpha Condé, vous ne devriez vous en prendre qu’à la mauvaise gestion des manifestations par les forces de l’ordre. Voudriez-vous que les journalistes ferment les yeux sur les exactions, les violences et autres actes barbares. M.Diaby Gassama, vous vous trompez lourdement d’époque !