CONAKRY,03 MAI 2013.Les journalistes des médias privés guinéens célèbrent aujourd’hui la journée internationale de la liberté de la presse dans un contexte très particulier. Depuis plus d’un mois que l’opposition organise régulièrement des manifestations à Conakry, les professionnels des médias sont pris pour cibles par de jeunes manifestants à la solde et de la mouvance présidentielle et de l’opposition.
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Hier, des journalistes de Bonheur FM, Espace FM et de Lynx FM, des radios privées, ont été molestés, injuriés et traités de tous les noms d’oiseaux par de jeunes à la solde du pouvoir.
Depuis le mois de mars que le Collectif, l’ADP, le CDR et le FDP prennent d’assaut les rues de Conakry tous les jeudis, pour exiger du régime d’Alpha Condé l’organisation d’élections législatives libres et transparentes, il est difficile d’être journaliste en Guinée.
Signe de la violation de la liberté de la presse en Guinée ? Le Président Alpha Condé avait déclaré récemment qu’il n’y a pas de journaliste en Guinée. Il avait même émis l’idée d’envoyer les journalistes en formation à Dakar ou d’installer des « succursales » des universités sénégalaises en Guinée. Quoiqu’il en soit, les acteurs des médias sont aujourd’hui entre deux feux en Guinée. Ils sont pris pour cible par des partisans du pouvoir et de l’opposition, chaque groupe voulant avoir un contrôle unique sur l’information.
Ce qui est inquiétant dans cette affaire, c’est que le Conseil National de la Communication (CNC), l’organe chargé de réguler l’information en Guinée, n’a pas encore levé le petit doigt pour condamner les violences faites à l’encontre des journalistes.
Aux journalistes guinéens de se battre donc pour mieux servir le public, en traitant les informations de façon équitable. Notamment en tenant compte de l’éthique et de la déontologie qui régissent la profession dans le pays.