Benny Steinmetz, le parton de BSGR ,porte plainte contre un proche de Georges Soros !

0
316

Les médias Français restent curieusement discrets sur la bataille autour du gisement de minerai de fer de Simandou en Guinée. Et pour cause, les personnes impliquées constituent un véritable inventaire à la Prévert : Soros ,Benny Steinmetz un milliardaire Franco-Israélien proche du gouvernement Français et  » protégé  » par la diplomatie impérialiste Française  , un ancien conseiller Rhodéso-Africain du gouvernement Britannique et de la Banque Mondiale , ……

 

La justice Etasunienne , en fait le gouvernement Etasunien, vient de mettre son nez dans le dossier en arrêtant Frédéric Cilins, un employé de nationalité française de la compagnie BSGR . Il a été arrêté  dimanche en Floride pour obstruction à la justice dans une enquête sur des pots de vin et du blanchiment d’argent en Guinée, a annoncé lundi le procureur fédéral de Manhattan.

 Pour une fois qu’elle fait son travail, je ne peux que la féliciter ! 

Cette affaire résume la nouvelle politique des puissances occidentales en Afrique qui ne se feront pas de cadeaux entre-elles pour le contrôle des ressources Africaines. Si l’Occident semble uni contre les BRICS – Ici le Brésil – il n’en reste pas moins que France , Angleterre et USA ne semblent pas prêts à s’entendre pour partager les dépouilles et le destin de Fréderic Cilins montre que malgré tout son  » expérience de l’ Afrique  » , la France va être le dindon de la farce dans ses aventures impérialistes !

Le dossier du plus grand gisement de fer non exploité du monde – situé en Guinée – continue à faire les manchettes des journaux anglo-saxons. Benny Steinmetz, le milliardaire franco-israélien propriétaire de BSGR a porté plainte pour diffamation devant une Cour de Justice de Londres, en Angleterre contre le baron Mark Malloch-Brown (sur la photo tirée du site web de sa firme), un proche de Georges Soros, le conseiller attitré du président guinéen Alpha Condé.

Selon la plainte la compagnie BSGR de Benny Steinmetz a embauché en mai 2009 la firme de relations publiques FTI Consulting pour faire sa promotion dans le dossier de Simandou dont la Guinée avait accordé une concession de la moitié nord reprise des mains de Rio Tinto. Après avoir cherché sans succès un financement pour exploiter le gisement, BSGR a vendu en Avril 2010 pour 2.5 milliards dont 500 millions cash 51 pour cent du projet au géant minier brésilien Vale. 

Une entente fut négociée avec la junte militaire de l’époque pour évacuer le minerai vers le Libéria en échange de la réhabilitation du chemin de fer de Conakry-Kankan pour un coût de 1 milliard de dollars.

Puis en décembre 2010, Alpha Condé vint au pouvoir en Guinée et l’année suivante l’entente citée plus haut est rescindée- le nouveau président Guinéen exigeant la revue de tous les contrats miniers, ordonna l’arrêt des travaux de réfection du chemin de fer inauguré en fanfare par l’ancien président brésilien Lula. Parallèlement Georges Soros, le milliardaire hongro-américain devient le conseiller d’Alpha Condé et met à sa disposition des «conseillers» pour l’assister dans les négociations avec les miniers.

 

En avril 2011, BSGR et FTI renouvellent leur contrat de Relations Publique pour entre autre «sauvegarder la réputation de BSGR dans le projet de Simandou». Il y a moins de 6 mois en novembre 2012, FTI annula tout d’un coup son engagement de représentation de BSGR. En même temps la presse spécialisée faisait état d’accusations selon lesquelles que BSGR aurait obtenu sa concession par voie de corruption d’une des femmes de l’ex président guinéen Lansana Conté.

BSGR accuse FTI d’avoir fait double jeu car selon elle un des dirigeants de la firme de relations publique, Mark Malloch-Brown, un ancien ministre britannique sous Gordon Brown le successeur de Tony Blair – un autre «conseiller en bonne gouvernance» d’Alpha Condé avait un conflit d’intérêt évident en ce sens qu’il entretenait des «relations étroites» avec Georges Soros et ses ONGs qui opéraient en Guinée et qui ont financé la révision des contrats miniers. Steinmetz accuse Malloch-Brown d’avoir fait pression sur FTI de se retirer du contrat afin que Soros puisse atteindre son objectif de faire déposseder Steinmetz de Simandou.

Malloch-Brown est aussi accusé d’avoir organisé des fuites de dossiers confidentiels et finalement d’avoir favorisé une campagne de diffamation en insinuant que Benny Steinmetz serait à l’origine d’un attentat contre la résidence du président Guinéen. Attentat dont le procès se déroule actuellement à Conakry et qui a révélé une justice incompétente et des accusations invraisemblables contre les personnes citées.

 

Benny Steinmetz, âgé de 53 ans, est un milliardaire qui a fait fortune dans le diamant est réputé pour son appétit des affaires dans les pays troubles à haut risque, tels que la RDC, Sierra Leone, la Guinée, le Kosovo, et la Birmanie.  De nationalité française et israélienne, Benny Steinmetz bénéficie de tous les droits et privilèges que l’État Français accorde à ses citoyens dans les affaires commerciales.   Il est appuyé par de puissants réseaux politico-militaires et affairistes en Israël, en Europe, et aux États-Unis.  Au Congo, Benny s’est associé à travers les sociétés Nikanor et Katanga Mining, à des personnages controversés tels que Dan Gertler et Georges Forest qui furent cités dans un rapport des Nations Unies sur le financement de la guerre civile et le bradage des ressources minière du pays.  C’est a la faveur de l’atmosphère de fin de règne du régime Conté 2006 que Benny se rend en Guinée pour rafler la moitié de la concession initiale de Rio de sur le Mont Simandou.  

A la mort de Conté, Benny a été accusé d’avoir mis  Dadis en rapport avec Israël Ziv, patron de la société privée Global CST et ancien commandant des forces spéciales d’Israël. Benny Steimetz a catégoriquement nié ces accusations. Pour 10 millions de dollars, Dadis et Israël Ziv ont tout de même conclu un accord pour former sa garde prétorienne et sa milice ethnique à Kalia dans la région de Forécariah. Même après la répression sanglante du 28 Septembre 2009, il aura fallut la forte pression des américains et des francais sur le gouvernement israélien et l’arrivée de Konaté après l’attentat sur Dadis par Toumba pour démanteler le dispositif de formation des milices.

 

Mark Malloch-Brown est un Sud Africain d’origine qui a eu une partie de son enfance en Rhodésie – Zimbabwé actuel – (une information qu’il cache sérieusement dans sa biographie officielle) et a occupé de hautes fonctions à la Banque mondiale, aux Nations Unies et au sein du gouvernement britannique. Il a fait l’objet de plusieurs critiques notamment d’avoir  logé dans un appartement de Soros à New-York alors qu’il était aux Nations Unies. Présentement il est membre du Comité Exécutif de l’ONG International Crisis Group et est dirigeant de la firme de relations publiques contre laquelle BSGR a porté plainte. Mark Malloch-Brown est aussi membre du Forum de Davos, une conférence à laquelle le président guinéen Alpha Condé a été invité deux années de suite depuis son arrivée au sommet de l’état Guinéen.

 

Georges Soros est un milliardaire qui a fait fortune dans la spéculation financière et soutien à travers son ONG «OSI – Open Society Institut» des mouvements de « changement de régime » dans plusieurs pays du monde. Son intérêt vers la Guinée est accru depuis l’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir en Guinée. Soros avait promis lors de sa première visite en Guinée en 2011, d’aider les nouvelles autorités à résoudre le problème d’électrification de la capitale dans « six mois». Malgré le fait que la Banque Mondiale soit  l’institution spécialisée dans l’aide à la restructuration et semblait prête à assister le nouveau gouvernement civil, le président Alpha Condé aurait préféré contracter au nom de la Guinée, un prêt auprès de Georges Soros à travers ses ONGs pour élaborer le premier code minier guinéen. Ce code minier eu plutot l’effet inverse de faire fuir plusieurs grand investisseurs miniers.

Enseignements à tirer pour la Guinée

Selon les observateurs dans ce combat de titans, la Guinée se doit de faire les constats suivants, prendre acte, et réajuster sa politique envers le secteur minier.

Échec de l’approche affairiste du Professeur et de son fils : au lieu de créer un environnement mutuellement gagnant pour son régime, les Guinéens, et les potentats qui le soutiennent, le Professeur a réussi à emmêler les pinceaux et à faire perdre tout le monde.  Pas d’affaires pour ses soutiens, pas de gros sous pour son parti, pas d’emploi ou d’espoir pour les guinéens.

Échec de l’aide intéressée de George Soros, Tony Blair et autres : la plus grande contribution supposée de ces grands noms est d’aider le Professeur à instaurer la bonne gouvernance du secteur minier.  Or c’est tout le contraire qui s’est produit : arrangements opaques, deals secrets, revue des contrats miniers influencée par des intérêts mafieux, code minier si mauvais qu’il a fallu faire une relecture et amender une quarantaine d’articles en mois de deux ans de rentrée en vigueur (du jamais vu!)

Gel du développement minier : Un proverbe africain dit : « quand deux éléphants se battent, c’est l’herbe qui en souffre ».  Les gesticulations du gouvernement sur les retombées des amendements du Code minier sont utopiques.  Même avec un taux d’imposition deux fois inferieur au taux actuel, le climat des affaires est si pourri que les investisseurs sérieux ne mordront pas.   Il y a le climat social qu’il faut apaiser, mais il faudra aussi assainir la pagaille imposée au secteur minier autours de deux dernières années.  Pire, ce combat de titans sur le sol guinéen gèle de facto les investissements sur le Simandou.

En attendant il faut espérer que la bonne gouvernance et le développement de l’agriculture et la petite et moyenne industrie constitueront une priorité du gouvernement d’Alpha Condé car les mines, il faut s’en méfier comme le disait le défunt président Guinéen Lansana Conté …

Commentaire