Le sommet de la Mano River à Conakry, la convocation des leaders de l’opposition au TPI de Dixinn, la brûlante question des législatives, les propositions de Faya Millimono pour une sortie de crise et la convocation de Jean Marc Telliano sont les sujets lus pour vous par votre quotidien électronique Guinéenews©, la semaine écoulée au compte de notre revue hebdomadaire.
Le sommet de la Mano river union vient de se tenir à Conakry, à propos, L’Observateur dans son N° 637 titre du 11 mars, à sa Une, trois chefs d’État voisins chez Alpha Condé, les motivations secrètes du rendez vous de Conakry. On lit que cette rencontre de Conakry pourrait être intéressante à plus d’un titre en ce sens que l’opposition a également sollicité la médiation internationale dans le bras de fer qui l’oppose au régime de Conakry. Le journal révèle que d’autres sujets pourraient être débattus entre Alpha Condé et Alhassane Ouattara par rapport au litige frontalier qui les oppose, et, entre Alpha et Ellen Johnson Sirleaf autour de l’ouverture d’une enquête sur le crash d’avion militaire guinéen au Libéria.
La Lance dans sa parution N°839 du 13 mars titre, Sommet Mano River union à Conakry, les législatives sur la table. Le journal rapporte que c’est le 10 mars que les quatre chefs d’État ont eu un tête à tête de plus de quatre heures. On lit également que les présidents Ernest Baï Koroma, Ellen Johnson Sirleaf et Alhassane Ouattara ont réitéré leur disponibilité à soutenir la démocratie tout en encourageant le Pr Alpha Condé à privilégier le dialogue en vue de préserver un climat de paix et de confiance propice au développement.
A propos de la convocation des leaders de l’opposition, Les Échos de Guinée, N°240 du 11 mars titre, après la marche pacifique, les leaders de l’opposition convoqués au TPI de Dixinn. Le journal publie comme preuve de cette convocation dans ses colonnes une copie de la citation a parties civilement responsables qui convoque les leaders à se présenter où à se faire représenter au Tribunal de première instance de Dixinn.
Sur la même question, Le Populaire titre dans son N° 342 du 11 mars, Abé, Kassory, Télliano, Cellou, Sidya, Sylla, Kouyaté, Tolno, Big-up, Mouctar,… convoqués jeudi 14 mars à 9h au TPI de Dixinn, SOS pays en danger. Selon le journal, c’est le jeudi 7 mars que le procureur de la République a délivré des cédules de citation à l’encontre de ces leaders de l’opposition. Et c’est le 8 mars, jour d’inhumation des jeunes victimes qu’un huissier a été mandaté de signifier aux leaders membres du collectif, de l’ADP et du CDR qu’ils sont attendus au TPI de Dixinn le jeudi 14 mars pour répondre des préjudices causés en tant que membres du comité d’organisation de la marche du 27 février dernier. Le journal conclut sur une interrogation du style, où veut-il nous mener ce régime ? un jour Alpha fait un beau discours, un jour il crée un cadre de concertation pour mettre tout le monde autour de la table, et plouf, il brouille tout, il change tout ! Maître d’un tel concert de cacophonie, Alpha risque de plonger ce pays dans l’abîme.
La Lance dans sa parution N°839 du 13 mars, titre là-dessus, violences politiques, quand le procureur se dédit. On lit que le 10 mars, le TPI de Dixinn est revenu sur sa décision d’accueillir les leaders de l’opposition qu’il avait conviés à la barre. Ils étaient 13 leaders de partis politiques membres de l’ADP, du Collectif et du CDR à être conviés par le procureur de la République le 14 mars à 9h 30. Après un rappel des causes de cette convocation, le journal rapporte les propos de certains leaders politiques qui ont dénoncé cette justice à double vitesse. ‘’Il fallait ouvrir une information judiciaire sur les responsables des tueries, avant de convoquer un comité d’organisation d’une marche pacifique qui est un droit constitutionnel’’ estiment ils. Mais après la décision de la Justice d’annuler la convocation, d’aucuns croient à la pression internationale. L’annulation a été rendue publique le soir du 10 mars, après le départ des présidents de la Côte d’Ivoire, du Libéria et de la Sierra Léone en visite à Conakry dans le cadre de la Mano River Union. Même si la Justice a décidé de suspendre l’action civile au profit de l’action pénale, celle qui poursuit les militants de l’ADP, du Collectif et du CDR, selon le chargé de communication de la Justice, Me Ibrahima Béavogui.
L’Indépendant dans son N°1029 du 14 mars titre, malgré la suspension de la convocation des leaders, la tension persiste. Le journal rappel que le porte parole de l’opposition Aboubacar Sylla a fait savoir en guise de réaction à la suspension de la poursuite contre les leaders, que cette décision n’impactera en rien leur volonté de se joindre aux autres membres de l’opposition, convoqués eux par le parquet, pour leur responsabilité dans les événements consécutifs à la manifestation. En clair note le journal, l’opposition maintiendra sa mobilisation prévue pour ce jeudi, en direction du TPI de Dixinn, lieu prévu pour les audiences.
L’Indépendant toujours dans son N°1029 du 14 mars, titre mais cette fois à propos de la brûlante question des législatives, pressé d’aller aux élections, le RPG-ARC-en-Ciel dans le rôle du Pyromane. Le journal rapporte que le parti au pouvoir veut aller aux élections et vite. Quitte à fouler au pied les revendications de l’opposition qu’il semble prendre pour le cadet de ses soucis. C’est dans cette lancée que le RPG-arc-en-ciel a appelé le chef de l’Etat à entériner la date des élections proposées par la CENI. Le journal publie la déclarationin extenso du parti dot voici un extrait : ‘’… Le RPG rappelle que toutes les revendications de l’opposition ont été satisfaites… Cependant, le RPG arc en ciel est convaincu de la volonté de l’opposition radicale d’empêcher par la violence, la tenue d’élections législatives, afin de consacrer un recul irréversible de la démocratie en Guinée. Le RPG arc en ciel juge inacceptable et injustifié, tout nouveau retard dans le déroulement d calendrier électoral des législatives ; il exige le respect de l’indépendance de la CENI, notamment à travers le respect du chronogramme établi et l’application des lois de la République, sans complaisance à chacun et à tous…’’
Là-dessus, La Lance dans sa parution N°839 du 13 mars, titre, législatives, le Rpg arc en ciel tient à la date du 12 mai. Faire vite les législatives, c’est ce que réclame le RPG-arc-en-ciel. Malgré la psychose qui règne dans le pays, la crispation entre l’opposition et le pouvoir qui est à son paroxysme, écrit le journal. Mais, note le journal, deux jours après cette déclaration, le président Alpha Condé, à l’occasion de la visite de ses pairs de la Mano River Union, a dit, à mots à peine couverts que la date du 12 mai ne sera pas tenable.
Le Défi dans son N° 281 du 11 mars aborde la question en ces termes, l’épreuve de forces, le pouvoir inflexible, l’opposition intransigeante. Selon le journal, la question est aujourd’hui de savoir jusqu’où le président Alpha Condé, qui ne veut souscrire à aucune proposition de sortie de crise proposée par ses adversaires politiques, voudrait-il aller ? Le journal continue et note que les troubles qui secouent le pays depuis quelques jours et qui risqueront de s’aggraver, du fait de l’inflexibilité du pouvoir et de l’intransigeance d’une opposition politique, sont annonciateurs d’une épreuve de forces aux conséquences imprévisibles. Ainsi, lit on, les législatives dont la tenue à la date déjà annoncée seront renvoyées aux calendes grecques, même si le chef de l’Etat semble inflexible devant les exigences de ses adversaires, relatives au vote des guinéens vivant à l’étranger et au renvoi de Way mark.
Le Nimba dans son N°67 du 14 mars titre à propos, blocage politique, les législatives repoussées aux calendes… guinéennes ? Signera, ne signera pas ? Le suspense n’est plus de mise note le journal. Le président de la République n’a pas avalisé le chronogramme de la CENI. Conséquences ? Les élections législatives n’auront pas lieu le 12 mai prochain, contrairement à ce que le président de la CENI, Bakary Fofana avait annoncé sur les ondes de la RTG. Selon le journal, face à un choix, que l’on pourrait qualifier de cornélien, l’opposant historique a toujours du mal à se décider. Entre le spectre d’une opposition qui multiplie les embûches sur le chemin et le risque d’aller au terme de son mandat sans parlement élu, autant dire avec un handicap de taille s’il est dans ses intentions de briguer un second mandat en 2015. Nul oracle ne saurait prédire de quel côté va pencher l’hôte de Sékhoutouréya. Les législatives semblent donc repoussées aux calendes guinéennes qui, pas plus que les calendes grecques n’existent pas.
Sur le sujet des propositions de sortie de crise de Dr Faya Millimono, Le Populaire dans son N°342 du 11 mars titre, confidences publiques, Dr Faya Millimono du BL propose des élections couplées en 2015 sans Alpha. La tenue des législatives est mal indiquée cette année, avertit Dr Faya qui propose que tout soit reporté en 2015 dans des élections couplées présidentielles et législatives auxquelles, tous les gestionnaires de la période transitoire, y compris le président de la République actuel, Alpha Condé ne seront pas candidats.
Le Nimba dans son N°67 du 14 mars, titre aussi, crise politique, Faya propose, le RPG arc en ciel rejette ! C’est au cours d’une conférence de presse que Faya Millimono a émis l’idée de reporter les législatives pour les coupler avec les présidentielles en 2015. En attendant cette date, il propose de mettre en place un gouvernement d’union nationale. Une proposition vite rejetée par la mouvance présidentielle. Singulièrement par le porte parole du RPG arc en ciel, Malick Sankhon, qui a estimé que c’est une foutaise. Selon le directeur de la CNSS, cela sous entend la remise en cause de la légitimité du régime du Pr. Alpha Alpha Condé. C’est dans le même ordre d’idée continue le journal que le RPG arc en ciel a essayé de couper court dans une déclaration rendue publique vendredi dernier, en demandant au président de la République de convoquer les élections dans les meilleurs délais pour éviter que le pays ne bascule dans l’instabilité.
Sur le dernier sujet de cette revue qui est la convocation du leader Jean Marc Telliano, Le Défi dans son N°281 du 11 mars titre, origines du président Condé, Telliano tente d’éclairer la lanterne du peuple. On lit que le président Alpha Condé voudrait bien être français et même malien, du côté maternel, mais tout sauf Burkinabé, même si, de certaine source, il serait détenteur d’un passeport de l’ancienne Haute Volta. En tout cas, continue le journal, le président du RDIG, Marc Telliano interpellé par le procureur de Mafanco, promet de brandir les supposées preuves de ses allégations, comme quoi, Alpha Condé, même s’il n’est pas d’origine burkinabé a jugé, à un certain moment, indispensable d’en revendiquer la nationalité pour toutes fins utiles. Alpha Condé est qui même ? S’interroge le journal. La question intrigue bien de nos compatriotes qui se demandent enfin qui est Alpha Condé, ce guinéen bon teint né à Boké dans les années quarante et ayant selon des sources qui retracent son parcours, depuis l’âge de quinze ans, rejoint sa sœur en France.
Le Populaire dans son N°342 du 11 mars, titre lui, sale temps pour Jean Marc Telliano. On lit que la Justice aurait commis des gendarmes de mettre la main sur l’opposant Jean Marc Telliano. Le régime Alpha Condé reproche à l’ancien ministre de l’agriculture des propos offensants portant atteinte à la dignité du chef. Mais selon le journal, Telliano n’est pas du genre à se plier aux intimidations du RPG arc en ciel et à ses béni oui oui. Il vaque à ses affaires comme si de rien n’était. Le 8 mars, il était aux funérailles des jeunes opposants.
A propos, Le Nimba dans son N°67 du 14 mars, titre le leader du RDIG devant la gendarmerie, Jean Marc Telliano nie les faits. Jean Marc Telliano a finalement répondu le 12 mars, à la convocation de l’escadron de la gendarmerie de Yimbaya. Reproché des faits d’outrage, diffamation et injure à l’endroit du chef de l’Etat, le leader a nié les faits mais il a été déféré le lendemain devant le tribunal de première instance de Mafanco. En niant les faits, Telliano dira qu’il n’a jamais tenu des propos diffamatoires ni injurieux à l’endroit du président Alpha Condé, même si dans la matinée de ce mardi, peu de temps avant de se présenter devant le commandant de la gendarmerie de Yimbaya, il a réitéré sur une radio de la place que le président Alpha Condé est camerounais et qu’il ne peut pas montrer la tombe de son père en Guinée. ‘’Je n’ai jamais insulté qui que ce soit. Ce n’est pas diffamatoire de dire que le chef de l’État est un camerounais… J’ai bien dit que moi je peux montrer la tombe de mon père en Guinée, chose que Monsieur Alpha Condé ne peut pas faire’’.