Ce jeudi, des gendarmes ont empêché les quelques rares travailleurs qui fréquentent la boîte d’y accéder. Apparemment sur ordre du patron du département des Postes, Télécommunications et NTI, Oyé Guilavogui.
Récemment, ce dernier avait accusé le directeur des réseaux, Ismail Kaba et six autres collaborateurs, d’avoir vandalisé les infrastructures de la Sotelgui et de saboter l’économie.
Ces présumés accusés avaient été arrêtés par la gendarmerie et libérés suite à l’intervention du président de la République, Alpha Condé, a-t-on appris sur les lieux.
Selon Ismael Kaba, tout le problème est parti de l’interruption de l’exploitation frauduleuse des lignes de conduites souterraines de la Sotelgui installées sur plusieurs kilomètres. Ces lignes, dit-il, étaient installées par Sodiacom, une entreprise locale et dirigée par un ancien travailleur de la Sotelgui, spécialisée dans la pose de la fibre optique.
Le directeur des réseaux de la Sotelgui a ensuite expliqué qu’ils ont reçu une plainte de la part de la gendarmerie sous les instructions du ministre Oyé Guilavogui. Pour M. Kaba, Sodiacom (la société mise en cause) s’est rendue coupable d’un flagrant délit qui représenterait un manque à gagner de plusieurs dizaines de milliards de francs guinéens à la Sotelgui.
Ismail Kaba soutient que Sodiacom a causé de nombreux dommages sur le réseau de l’opérateur historique, d’après un huissier de justice. Il a aussi accusé cette société d’utiliser la fibre optique de l’opérateur historique pour connecter d’autres opérateurs. Et cela sans aucun agrément de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT).
Ismael Kaba estime aussi que la plainte contre lui et ses collaborateurs a été ‘’fomentée’’ par l’opérateur ETI. Car, la connexion de cet opérateur a été suspendue et n’a pas été rétablie. C’est le ministre Oyé Guilavogui qui a finalement exigé la reconnexion d’ETI, avance-t-il.
Aujourd’hui, du côté de la Sotelgui, l’on se demande pourquoi le ministre des Postes soutiendrait-il sodiacom dans l’illégalité ?
Affaire à suivre…
lejourguinee
